samedi 31 octobre 2015

Papassini pour le "Peti Cocone" sarde

Bien avant que la version américanisée d'Halloween ne déferle sur le monde, il fut un temps où certaines régions d'Europe avaient des pratiques et des habitudes pour célébrer la veillée de la Toussaint ou les jours suivants.

La recette que je vous présente aujourd'hui est en lien avec l'une d'entre elles qui se déroulait - et se déroule encore dans une moindre mesure - en Sardaigne

Le matin du 1er ou du 2 novembre, les enfants vont par les rues des villes ou des villages et demandent aux portes des maisons une obole pour les défunts (ça vous rappelle vaguement quelque chose hein ;-)
Nommée su mortu mortu dans la région de Nuoro ou is Animeddas e is Panixeddas (le "x" est prononcé comme un "g") dans le sud, la fête de peti cocone connais un renouveau depuis quelques années dans l'île. 
Les enfants prononce une phrase qui signifie en substance "nous venons pour les morts, donnez-nous quelque chose pour eux s'il vous plait"... bien évidemment, les morts ne goûterons jamais aux douceurs qui finiront en goûter mais cette idée est bien présente pour les adultes aussi. En effet, la tradition veut que pendant ces quelques jours, les morts reviennent sur terre se mélanger aux vivants et on laisse donc le soir la table prête avec un repas pour les défunts. Si vous avez lu Accabadora de Michela Murgia, un des chapitres du livre évoque cette histoire. 

Si désormais la modernité gagne du terrain avec ses bonbons colorés, autrefois les enfants recevaient des grenades, des châtaignes, noix et autres fruits secs, du nougat et des papassini

C'est cette dernière recette - ou du moins un exemple - que je vous propose aujourd'hui. Ils ont mille noms (pabassinas, pabassinos, papassinos ,...) et beaucoup de variantes dans les ingrédients notamment au niveau des quantités. Les seuls éléments qui ne varient pas sont la forme - ils sont toujours en losange, c'est d'ailleurs leur principale caractéristique - et la présence de raisins secs puisque c'est de là que les gâteaux tiennent leur nom. Papassa c'est l'uva sultanina, le type de raisin sec le plus répandu en Italie. 
Ensuite, noix ou amande, orange ou citron, cannelle ou fenouil sauvage... les différentes régions ont différentes recettes. 

L'une des choses à mon goût pas très positive que la modernité a apporté aux papassini c'est la glace royale et les petites paillettes comestibles qui les recouvrent désormais. Bien évidemment c'est une adjonction récente (les papassini eux-mêmes ne contenait originellement pas de sucre mais du miel ou de la mélasse de raisin). Personnellement, c'est ce que j'aime le moins et mon cher et tendre n'aime pas ça du tout. Du coup, les papassini sont simplement décorés de morceaux de noix et recouverts d'un peu de dorure pour les rendre un peu plus jolis. Pour vous donner une idée, celui de la photo est le plus beau de tous ceux que j'ai fait ;-)


J'espère que ces petits biscuits vous plairons et je vous souhaite un très beau w-end ! 


jeudi 29 octobre 2015

Pasta all'Antunna {Pâtes aux Pleurotes}

Si vous êtes dans le sud de l'Italie, je vous parle aujourd'hui de cardoncelli. C'est du moins sous ce nom (je crois) que ce champignon est connu dans le reste de la péninsule. Vous l'aurez compris, en Sardaigne on nomme ce champignon antunna. Très charnu et à la saveur délicate, l'antunna est un délice que l'on peut bien sûr consommer tout simplement sautée. Mais comme souvent en Italie, les champignons peuvent aussi finir dans un plat de pâtes ;-) 

C'est le cas aujourd'hui puisque je vous propose un plat très simple et savoureux, une pasta all'antunna. Ce champignon est très répandu en Sardaigne mais on en trouve aussi dans le sud de la France et dans d'autres régions du sud de l'Italie. Un grand plaisir de cette saison est pour moi - à la pizzeria - la pizza parsemée d'antunna. Si on aime les champignons c'est un vrai délice et c'est nettement plus goûteux que la pizza aux champignons de paris
Pour avoir recherché, il s'agit d'un champignon de la famille des pleurotes (Pleurotus eryngii) que l'on nomme pleurote du panicaut. Si vous n'en trouvez pas, vous pouvez aussi les remplacer par des pleurotes plus "classiques". 

La recette que je vous propose aujourd'hui est un peu la recette de base pour cuisiner les pâtes aux champignons - quels qu'ils soient - en Italie
Les principales variantes autour de cette recette sont la quantité de champignons utilisés et l'utilisation ou non de fromage par la suite (c'est vrai qu'avec un peu de pecorino ou de ricotta mustia c'est excellent). Mais je crois qu'en dehors de ça, en matière de pasta all'antunna, tout le monde procède un peu pareil ;-) 


mardi 27 octobre 2015

Riz sauté { Piment, Persil et Peretta }


La recette d'aujourd'hui est la classique recette vide frigo. Elle pourrait aussi entrer dans la catégorie "une fainéante en cuisine"... j'ai longuement hésité ;-)

Toujours est-il qu'elle est délicieuse et qu'elle est l'illustration d'une association que nous aimons désormais beaucoup à la maison, celle du fromage et du riz. Que cela soit au travers du risotto qui a conquis ma table depuis déjà de nombreuses années ou du riz sauté, découverte beaucoup plus récente c'est vraiment quelque chose que j'adore. La préparation que je vous propose est dans cet esprit et est aussi la reprise d'un plat qu'une amie très chère nous avais préparé un jour où elle disposait de peu de temps et d'ingrédients. Après avoir fait cuire du riz, elle l'avait fait sauter au wok avec notamment des friggitelli de la veille et des petits cubes de peretta

La peretta est un fromage sarde à pâte filante et à la saveur douce. Autre particularité : c'est un fromage à base de lait de vache. En Sardaigne terre d'ovins et productrice en grande majorité de fromage de brebis (dont le fameux pecorino sardo) c'est assez rare pour le signaler .  
Peut-être plus connu sous son nom sarde de Casiolu, cette "petite poire" (c'est ce que signifie peretta en italien) est sous certaines conditions un Presidio Slow Food. Le Casiolu est typique de la zone du Montiferru, presque la seule région de l'île où l'on élève des bovins. Traditionnellement préparé avec le lait des vaches de race sardo-modicana - apparue à la fin du XIXème siècle autour de Santu Lussurgiu - la peretta est une version plus diffusée et surtout moins codifiée de ce fromage. 
Si vous devez la substituer, vous pouvez parfaitement utiliser une provola (on parle aussi parfois de provoletta sarda pour la peretta) ou une tome fraîche salée et légèrement affinée. 

J'ai complètement repris l'idée originale du plat mais les friggitelli n'étant plus de saison (ils sont vraiment limités à l'été) je me suis rabattue vers des petits piments qui deviennent doux une fois cuits. Ces petits piments, ce sont ceux dont je vous ai déjà parlé ici (clic)... ceux qui m'ont fait apprendre à mes dépens la différence entre peperoncino et peperone ^^  
Un peu de persil pour la couleur (et les légumes ?) et le tour est joué !

C'est super simple, très bon et bien pratique quand on a plus grand chose à la maison... 


samedi 24 octobre 2015

Croustillants Girolles et Foie gras poêlé

Après la recette à base de châtaigne du début de la semaine, nous voici encore une fois plongés en plein automne avec un champignon que j'aime beaucoup : la girolle.

Si je suis nulle pour trouver des cèpes, je me débrouille un peu mieux avec les girolles. Deux raisons à cela. La première c'est qu'en Limousin terre de cèpes, les gens laissent plus volontiers les girolles qui sont moins prisées (je me suis toujours demandée pourquoi). La seconde est que les girolles étant d'un orange bien vif, elles restent tout de même plus faciles à voir qu'un champignon au chapeau brun... 

Cette saison est aussi celle où l'on prépare le canard gras. C'est l'occasion de se réunir entre copains et de faire des conserves pour les mois qui suivent. Magrets, confit et foie gras... tout y passe ;-)
L'avantage de vivre dans une région d'élevage reste celle de pouvoir acheter les canards entiers AVEC leur foie. C'est après tout souvent la partie la plus prisée et également la plus chère. 

L'association des deux produits avec la feuille de brick n'est pas une de mes idée puisque j'ai eu l'occasion de voir réaliser quelque chose de voisin par Alain Moreau -  le chef du restaurant La maison des saveurs à Limoges - lors de Toques et porcelaine. Il enfermait champignons (des cèpes en l'occurrence) et du foie gras poêlé dans une feuille de brick comme accompagnement à un beau morceau de viande limousine (du merlan pour être exacte). 
Je n'ai pas eu la chance d'y goûter mais aujourd'hui... je me rattrape ;-)

Très beau w-end à tous ! 


jeudi 22 octobre 2015

Lassi à la Rose et au Miel amer d'Arbousier


En ce mois d'Octobre rose, non pas une mais deux recettes roses ! Si la première était effectivement à base d'un ingrédient de couleur rose (une salade de betterave), la seconde prend le rose non plus comme une couleur mais comme un produit et intègre le parfum délicat de cette fleur.

Pour le mois de la "Lutte contre le cancer du sein" beaucoup d’initiatives ont lieu et ces recettes roses en font partie. L'omniprésence du rose vise à rappeler l'importance de se faire dépister mais également de s'informer, vous trouverez d'ailleurs plus d'informations sur ce lien. Dans le cadre de "Compile moi un menu", Seb de Poivré Seb et Nathalie de Cuisine Voozenoo on choisi d'en faire leur thème. Et pour ce menu, je vous propose une boisson.  

Cette boisson est un grand classique indien, le lassi. A base de lait fermenté et souvent aromatisé, c'est un délice que l'on peut consommer seul comme un goûter. C'est du moins ce qu'il m'arrive de faire ;-) 

Le lassi à la rose est assez répandu chez nous mais je l'ai toujours aimé peu sucré (comme tous les lassi en réalité). Pour cela je dose certes mes quantités de produits sucrés mais ici j'ai surtout utilisé un miel très particulier, le miel d'arbousier. Je l'ai découvert pour la première fois en Sardaigne où le miele di corbezzolo est très répandu. Il fait partie de ces miels amers que l'on utiliser pour préparer les seadas notamment. 
Petite lacune dans ma recette, le seul miel d'arbousier que je connais - et consomme - est celui sarde qui est vraiment très amer. Si votre miel est plus sucré, vous pouvez en mettre un peu moins :-) 


mardi 20 octobre 2015

Zuppa di Castagne - Soupe de châtaignes comme en Sardaigne

Je ne sais pas vous mais depuis déjà quelques semaines, le froid aidant, je suis en mode soupe quasiment tous les soirs. C'est simple (le plus souvent), c'est bon, ça réconforte et ça peut être préparé à l'avance pour être ensuite réchauffé.

La soupe que je vous propose aujourd'hui peut difficilement être plus rustique. Lorsque je l'ai faite pour la première fois, j'ai demandé à mon cher et tendre d'où venait la recette selon lui. Des châtaignes, des pommes de terre, un peu de lard (c'est l'ingrédient de base même si je lui préfère la poitrine séchée)... Réponse instantanée : le Limousin

C'est vrai que chez nous, ces trois éléments ont été la base de l'alimentation pendant des siècles. Merci monsieur Turgot pour les patates qui ont sauvé les bons limousins de la famine ! 

Et pourtant, ça n'est pas la bonne réponse (je vous épargne mon imitation de Julien Lepers). Cette soupe est originaire de la Sardaigne ! Pour rétablir un peu la vérité historique, je pense qu'en cette saison, on devait manger exactement la même chose en Limousin... 
Sur l'île le village d'Aritzo est particulièrement connu pour cette soupe même si je l'ai découverte par le biais du village voisin de Belvì (peut-on rêver plus joli nom ?). Situé dans la partie sud du massif du Gennargentu, c'est une zone montagneuse et très boisée où l'on trouve notamment des châtaigniers. C'est aussi l'une des zones les plus froides de la Sardaigne. 

Et c'est peut-être pour ça que cette soupe est si roborative ! J'y ai apporté quelques modifications personnelles mais l'idée est vraiment celle-ci. La poitrine séchée est une variante désormais acceptée. La sauge par contre n'a rien de traditionnelle. J'aime bien l'ajouter à ce type de soupe avec une pincée de piment pour redonner un peu de relief. Sinon il est vrai que pommes de terre et châtaignes restent un peu uniformes gustativement. 

On prépare aussi souvent cette soupe - dans une interprétation plus moderne - avec des petites pâtes mais je dois avouer que je préfère cette version aux pommes de terre. 


vendredi 16 octobre 2015

Gâteau aux noix, aux noisettes et au café {Battle Food 36}


Pour cette trente-sixième Battle food, c'est Sonia de Frambuesa's Kitchen qui est aux commandes ! 
Inutile désormais de vous présenter cet événement mensuel qui réunit les blogueuses et blogueurs culinaires autour d'un thème à chaque fois différent. Et ce mois ci, l'injonction est la suivante ;-) 


J'ai donc choisi une couleur inspirée des produits de saison : le marron. Il faut dire qu'entre le cèpes (le roi des champignons chez moi) et les fruits à coques, c'est une couleur très en vogue. Pour illustrer cette couleur au demeurant pas très heureuse, j'ai retenu les noisettes, les noix et je leur ai choisi un compagnon - brun lui aussi, certains dirons noir - le café

Je ne sais pas si vous aimez mais personnellement je trouve le mariage entre les noix et le café assez fantastique. Il y a quelques années lors d'un séjour à Budapest, je me suis retrouvée à prendre le petit-déjeuner tous les matins dans une pâtisserie proche de mon hôtel. Il faut dire que le rapport qualité / prix était imbattable ! Avec l'équivalent de deux euros, je pouvais déguster un bon thé et plusieurs (je tairai le nombre exact) parts de beaux gâteaux. Grande partie des gâteaux sont de beaux gros gâteaux à la crème, encore une fois l'histoire et ses vicissitudes sont responsables :-)
L'un d'entre eux m'a particulièrement marqué par cette association entre les noix et un beau glaçage au café... un délice ! 

C'est ici une version bien plus sobre - en débauche esthétique comme en calories - de ce gâteau. Comme il n'y a pas de glaçage, j'ai intégré le café directement à la pâte. J'ai également fait une grosse entorse à mes habitudes puisque au lieu d'intégrer le café liquide directement dans la préparation comme je l'avais fait pour ma galette des rois au café, j'ai utilisé du café soluble. Paaas bien ! Mais niveau goût cela fonctionne pour le coup ;-) 

Pour le reste, vous pouvez librement adapter les fruits à coques en ajoutant des amandes ou en modifiant les proportions entre les noisettes et les noix


Petits moelleux chocolat noisette

Foodista challenge, épisode 12 :-) 

Petit retour sur les thèmes précédents
n°1 Steph de Cuisine moi un mouton : Cupcakes & muffins 
n°2 Lucie de Goulucieusement :  Goûter d’automne 
n°3 Aude de Contes et Délices :  Le Brunch 
n°4 Julia de Les Cookines :  Les recettes cosy de Scandinavie 
n°5 Anaïs de Lemon and Sardine :   Un zeste de Méditerranée
n°8: Audrey de Cooking n co : Saveurs d’Asie
Foodista Challenge spécial : Le printemps 

Cette fois, nous nous réunissons "Autour d'un tea time" puisque c'est le thème que Cyrielle du très girly Cyrielle Gourmandise nous a proposé. Et comme dans le Foodista challenge il y a des impératifs de couleurs, décors ou produits, voici les "contraintes" de la recette du jour : 
- un fruit de saison 
- un décor en rapport avec le thé 
- une touche de rose juste (facultatif)

Pour correspondre aux règles posée par Cyrielle, j'ai choisi de préparer des petits gâteaux - format individuel pour le thé cela m'a semblé adapté - avec parfumés à la noisette (pour le fruit de saison) et présentés avec une petite tasse de thé. 
Avec du coup le retour d'un produit que j'aime beaucoup : la pâte de noisette. Il y a bien des noisettes en ce moment (je vous donne rendez- vous plus tard dans la journée, l'autre recette en contient) mais pour garder la texture moelleuse des petits gâteaux, j'ai choisi cette option gourmande. Oui, on se rapproche vaguement de la saveur de la pâte à tartiner ;-) 

J'oubliais un dernier élément du défi : Les framboises ! Elles sont là seulement pour la décoration puisque Cyrielle adore le rose :-) 


mardi 13 octobre 2015

Fregula incasada { Fregola au Pecorino sardo }


Après des antipasti, nous voici reparties pour nos pérégrinations culinaires entre les Pouilles, la Sicile et la Sardaigne avec Graziella du blog L'Italie dans ma cuisine et Sophie de La conque d'or. Vous retrouverez ICI l'histoire de cette aventure qui nous réunit toutes les trois.  

Cette fois, nous vous convions à nos tables respectives pour partager un primo piatto, ce plat de féculents - le plus classiquement des pâtes - qui commence les repas italiens. Rassurez-vous, tout le monde ne fait pas tous les jours et à tous les repas primo ET secondo ;-) 

Si initialement nous avons bien évidemment évoqué l'idée de faire des pâtes notre ingrédient commun, nous n'avons pas cédé à la facilité (et vous auriez tout de suite deviné ;-)
Donc l'ingrédient qui lie nos plats c'est... le fromage

Il faut dire que je suis particulièrement passionnée par ce produit, surtout quand il est chaud et filant. Et en la manière, la cuisine sarde regorge de délicieuses petites choses, pas forcément avec des pâtes et pas forcément salées (je vous avais déjà parlé des seadas). 
Le roi des fromages sardes, c'est le pecorino. Celui d'Osilo - un village pas très loin de Sassari au nord ouest de l'île est d'ailleurs un presidio Slow food
Différent de son cousin le pecorino romano - dont 80 % de la production... est réalisée en Sardaigne - le pecorino sardo offre une palette de saveur et de texture très étendue. Si vous avez goûté du pecorino sardo fresco et le même fromage en version affinée, vous avez pu voir le contraste entre d'une part un goût crémeux et relativement doux pour un fromage de brebis et de l'autre côté (en fonction de la durée de l'affinage) un fromage très dur, un peu granuleux et surtout au goût puissant. J'adore les deux mais j'aime tout particulièrement le pecorino à peine stagionato dans lequel on retrouve encore le côté gras du lait mais où s'exprime des parfums un peu fumés. 
Il fait des miracles sur un simple plat de pâtes, est divin dans une belle portion de pane frattau et exquis dans la recette qui suit ;-) 

Pour ne pas faire dans l'originalité, j'ai préparé mon fromage avec des pâtes. En Sardaigne aussi on trouve beaucoup de type de pâtes différentes, souvent très locales dans leurs préparations - et certaines sont de véritables travaux d'orfèvre ! Seulement à titre d'exemple, voici une video (clic) d'une pâte de la Barbagia qui se nomme Su filindeu. Je suis désolée, elle n'est pas sous-titrée mais on y voit bien le tour de main. La dame a 40 ans de pratique derrière elle... autant vous dire que je n'y arriverai jamais ;-) 

La fregola est un produit sarde que je vous ai présenté à de nombreuses reprises. Cette petite pâte toastée est la cousine de la semoule de couscous. C'est d'ailleurs très certainement son origine même si les historiens de l'alimentation ne sont pas tous d'accord sur ce point.  On la trouvait autrefois exclusivement dans le sud de l'île - plutôt sud ouest d'ailleurs - même si elle est désormais répandue partout et d'ailleurs très à la mode dans le reste de l'Italie depuis quelques années. 


Cette fregula incasada que l'on pourrait traduire par fregola "enfromagée" (casu en sarde c'est le fromage) est une recette contenant peu d'ingrédients mais savoureuse, un peu comme beaucoup des plats existants dans l'île. Comme la quasi totalité des recettes sardes, chaque village aura sa version. On y met de la viande (quand on est riche), on fait cuire le tout dans un bouillon de viande de brebis (quand on est un peu moins riche), on y ajoute des tomates (version forcément plus récente), ou on se contente d'un simple bouillon parfumé au safran (celui de San Gavino Monreale) et de beaucoup de pecorino. La version que je vous propose ici est celle que je préfère car on y sent pleinement la saveur du safran mais surtout du fromage. Rien ne vous empêche de tester les autres versions, je vous donne quelques lignes directrices dans les notes à la fin de la recette :-)

Normalement, la bonne cuisinière sarde a tellement l'habitude de la préparer - et de l'avoir vu préparer - qu'elle est en mesure d'ajuster parfaitement la quantité de bouillon à la quantité de fregola... je n'y suis toujours pas arrivée donc je vous livre une version "risottata" donc cuite en ajoutant le bouillon petit à petit, comme pour un risotto. 

lundi 12 octobre 2015

Souvenirs de cuisine... {Concours inside}

Vous l'aurez remarqué, je suis toujours un peu nostalgique dans mes recettes. J'aime bien parler de ce qu'elles m'évoquent que ce soit pour les recettes issues de l'enfance ou celles plus recettes découvertes au cours de mes voyages ou de ma cohabitation franco-italienne :-)
J'imagine ne pas être la seule dans ce cas... 

Du coup pour fêter ce 3ème anniversaire avec vous, j'ai eu envie de vous proposer un petit retour en arrière. L'idée c'est que pour une fois cela soit votre tour de partager vos souvenirs de cuisine

Pour vous permettre de remettre en marche ces souvenirs, j'ai choisi de vous offrir trois livres très différents les uns des autres : 

* Le premier est un livre sur les épices. Leur odeur puissante est pour moi celle qui fait le plus facilement appel aux souvenirs (plaisants ou déplaisants d'ailleurs). 

* Le deuxième est un livre sur les tartes salées et sucrées. Elles m'évoquent l'enfance bien plus que beaucoup d'autres plats ! Les tartes sucrées parce que ma mamie en préparait souvent, les tartes salées parce que c'est une des rares choses que ma maman préparait régulièrement. 

* Le troisième est un livre sur la cuisine du poulet. Ça aussi c'est un souvenir d'enfance. Peut-être que chez vous aussi le poulet rôti trônait souvent sur la table le dimanche midi... Avec des frites bien sûr (pour que le dimanche soit parfait ;-) 


Pour participer, c'est tout simple :

samedi 10 octobre 2015

Petite Cuillère et Charentaises a 3 ans !

Il y a des dates qui changent ta vie... Pour moi le 10 octobre fait partie de ces dates à plusieurs titres, mais notamment parce que c'est le jour où j'ai publié mon premier post :-) 

Cela fait trois ans désormais. Trois ans que je cuisine pour moi mais aussi un peu pour ceux qui me lisent, trois ans que j'entasse des quantités hallucinantes de vaisselle dépareillée, trois ans que j'échange avec des gens qui aiment cuisiner et manger autant que moi. La liste est longue - je m'arrête là - mais je voulais absolument vous dire un grand MERCI ! Pour me lire, m'écrire et parfois plus :-) 



J'espère que cela va durer encore un peu. A Sassari on dit "A zen't anni !" alors même si cent ans ça fait beaucoup, disons quelques années de plus :-) 


On ne change pas les bonnes habitudes, je vous prépare un petit concours dans les jours à venir. 



vendredi 9 octobre 2015

Tagliatelle aux Cèpes, Poitrine séchée et Pecorino sardo

Qui dit automne dit champignons ! Et noisettes, et châtaignes, noix... enfin cueillette en forêt pour résumer ;-) 

Personnellement je ne suis pas très douée pour la cueillette des champignons. Je suis un peu très myope, je distingue mal les couleurs et je suis toujours le nez en l'air... pas top pour remarquer les champignons cachés sous les feuilles. 

Fort heureusement, je suis entourée de gens beaucoup plus doués que moi pour cette activité mais qui sont vite ennuyés à l'idée de devoir nettoyer tous ces champignons. Donc échange de bons procédés : ils cueillent, je nettoie (et cuisine), nous mangeons. Cèpes, girolles et trompettes de la mort de préférence.  

Cependant, la recette que je vous propose aujourd'hui est réalisée avec MON cèpe ! Vous savez, celui qui vous tend les bras au beau milieu du chemin. C'est celui-ci mon cèpe ^_^
J'ai eu de la change, il était assez gros et j'ai pu préparé une recette pour deux... parce que si l'on compte uniquement sur moi... 


J'ai préparé une recette de pâtes toute simple qui mélange la tradition du centre de l'Italie - pour les tagliatelle aux oeufs - et celle de la Sardaigne où l'on trouve quelques cèpes (moins qu'en Limousin tout de même) mais surtout le fameux pecorino sardo. A peine "insaporito" avec un peu de poitrine séchée (je ne trouve pas de traduction élégante et convenable en français pour ce joli mot qui signifie "donner du goût"), c'est un vrai délice ! 

Si vous êtes fan de fromage... je vous reparlerai du pecorino dans les articles à venir ;-) 

mercredi 7 octobre 2015

Craig's Crazy Guac Tac... ou presque !


Pour cette vingt septième Bataille Food et après avoir mangé des glaces en mode comfort food grâce à Florence, Bénédicte du blog Fais moi croquer ! nous a préparé un thème tout vert : l'avocat

En réfléchissant à une recette à base d'avocat, deux choses me sont venues à l'esprit : les glaces à l'avocat et au chocolat - surprenant et délicieux - et les mots "guac tac"... Je me suis demandée pendant quelques jours où j'avais bien pu entendre ces mots là (et ce qu'ils signifiaient exactement) puis je me suis décidée à chercher sur internet, toujours un très bon allier dans ce genre d'occasion. 

Résultat de la recherche : une vidéo extraite de la série Portlandia nommée "Craig's Crazy Guac Tacs". Dans un épisode - hilarant comme tous les autres - Carrie et Fred sont affamés, assoiffés et à la recherche d'un lieu pour les accueillir. Soudain ils aperçoivent l'enseigne Around the world in 80 plates (si vous aimez Jules Verne, ça doit vous rappeler quelque chose ;-) 
Le seul problème : impossible de trouver un plat normal à manger ! Ils ont tous des ajouts de toutes sortes, assez hallucinants et hautement improbables. Un plat est notamment mentionné, les "guac tac" (tacos au guacamole) fou de Craig... Craig étant par ailleurs la personne chargée de la vidéosurveillance afin d'empêcher les gens de partager leurs plats ! Vous n'avez rien compris, vous êtes un peu perdu, c'est normal, c'est l'effet Portlandia ^_^ 

Dans le Portlandia Cookbook dont je vous avais déjà parlé, on trouve donc logiquement la recette de ces fameux "guac tac". Cela va être déjà la deuxième recette que je vous propose issue de cette série (et à nouveau dans le cadre d'une Bataille food) ! Je n'y peut rien mais Fred & Carrie ont définitivement mis un peu de rire et d'autodérision dans ma cuisine :-) 

Un taco c'est en réalité une tortilla + quelque chose à l'intérieur. On peut totalement laisser court à son imagination !  C'est ce que j'ai fait ici puisque j'ai pris des libertés aussi bien avec la recette d'origine qu'avec la recette du livre. C'est une version acidulée, craquante et végétarienne des "tacos fous au guacamole" de Craig. Acidulée par la présence d'oignon rouge et de grenade, craquante pour les mêmes grains de grenade et le radis et végétarienne parce que j'ai supprimé le rouget présent dans la recette d'origine. Ce qui est d'ailleurs à mon avis la chose la plus folle de ce tacos ;-) 

dimanche 4 octobre 2015

Retour sur le Limoges Coffee Festival


Depuis 6 ans déjà se déroule à Limoges le festival Toques et Porcelaine. Autour de l'idée d'une association étroite entre les plats, les chefs qui les réalisent et les belles assiettes qui les accueillent, on a l'occasion sur trois jours de découvrir la Limoges gourmande mais pas seulement.   

Cette année l'évènement était intégré à la Fête de la Gastronomie et une petite pépite supplémentaire se cachait à l'intérieur. Comme je suis mignonne - et un peu collée à mon smartphone / appareil photo, je vous avais fait partager quelques instantanés sur Facebook et Instagram du Limoges Coffee Festival organisé par La fabrique du Café - dont je vous ai déjà parlé au cours de mes recettes - et le Phare. C'était une grande première et pour moi une vraie réussite (on attend la saison 2 avec impatience ;-) 

vendredi 2 octobre 2015

Salade de Betteraves aux Noix et Sauce au yaourt

En ce deuxième jour du mois d'octobre, je vous propose une recette qui a du sens :-)

Pas que j'ai l'habitude de préparer n'importe quoi - rassurez-vous - mais le mois d'octobre est depuis quelques années le mois de la lutte contre le cancer du sein. Parmi différentes actions, les blogueuses culinaires (et depuis cette année par un autre biais aussi les blogueurs :-) se mobilisent en réalisant une recette de couleur rose pour Octobre rose. Vous trouverez plus d'informations sur ce lien

L'année dernière j'avais préparé des pâtes - la couleur rose venait de la betterave - mais cette année c'est une entrée que je vous propose. Il y aura en réalité deux recettes roses dans le mois... je vous laisse la surprise de la seconde. Encore une fois, ce sont les betteraves qui apportent la couleur souhaitée :-) 
La recette est une adaptation de celle de Daria Sobowiec dans son livre Recettes végétariennes slaves. Je vous ai parlé de ce livre à de nombreuses reprises mais c'est vraiment l'un de ceux que je préfère. Il m'a donné plein d'idées pour cuisiner des légumes d'hiver que je n'aimais pas forcément de prime abord (dont la betterave). Originaire de Russie, c'est à la base une salade de betteraves, noix et pruneaux. Je lui préfère nettement la version sans pruneaux mais c'est un goût personnel. 

Pour le reste, il s'agit d'une préparation très simple avec une sauce au yaourt légèrement parfumée à l'ail et à l'aneth. Les noix apportent beaucoup de croquant à une petite salade qui peut aussi faire un joli accompagnement 


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